La Carioca 2011…
Autant l’annoncer d’emblée, sous cette délicieuse étiquette se cache un grand Fleurie au cœur tendre!
Qui n’arbore certes pas la lisseur d’une construction sans accroc mais dont le charme irrésistible viendrait à bout des plus « gamaysceptiques »… Un jus très aérien, d’une sensibilité à fleur de peau, dont la profondeur et la complexité semblent le fruit-même d’un parcours chaotique. Un peu à l’image de l’être humain dont les blessures font la richesse et au contraire de ce qui fait sens pour l’œnologie: la recherche d’un goût universel à grand renfort d’additifs en tout genre! Point de potion magique ici pour venir à bout de telle ou telle déviance aromatique, passagère ou persistante. Pas même de recours aux vertus assainissantes et anti-oxydantes de l’anhydride sulfureux (SO2): aucun intrant.
Et un coup de chapeau à la vigneronne qui à force de persévérance, de perspicacité mais aussi de patience, a vu le doute peu à peu se dissiper, les jus se préciser…
Et à l’entame du dernier quart de l’année 2012, la décision était prise d’assembler les jus des trois cuvées initiales (En Rémont, Simone et Cayenne) pour n’en faire qu’une: La Carioca! La finesse du jus impressionne. C’est gourmand et délicat. A peine le temps de s’inviter au voyage qu’il faut faire escale… le flacon vide appelle sa sœur jumelle restée quelques mètres plus bas, nichée au fond de la cave.